Marées et séismes
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Marées et séismes

Où et quand existe t-il une corrélation entre la survenue des fortes marées et le déclenchement des séismes?
 
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 Concomitance entre séismes et aurores boréales.

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AuteurMessage
Damien
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Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 15/09/2005

Concomitance entre séismes et aurores boréales. Empty
MessageSujet: Concomitance entre séismes et aurores boréales.   Concomitance entre séismes et aurores boréales. EmptyJeu 27 Oct 2005 - 11:12

Puisque l'histoire des sciences passionne un nombre grandissant de personnes et puisque je reste persuadé qu'Alexis Perrey a été injustement critiqué depuis la fin du XIXème siècle, j'aborde ce sujet en me basant essentiellement sur ses idées.

« Alexis Perrey, volontiers considéré comme le “père“ de la sismicité historique en France » (Lambert & Levret-Albaret, 1996, p. 10) a constaté que, la nuit, l’éclairage de « météores lumineux », ou « météores ignés », pouvaient être concomitants des séismes (Perrey, 1843, p. 619 & 621-622). Mais il ne rappelle pas comment cela peut aisément se comprendre : quand un séisme survient en pleine nuit, les témoins (parfois les victimes qui le peuvent) regardent dans toute les directions, à l’affût des signes inhabituels que constituent les (pourtant) très fréquentes étoiles filantes. Et comme d’ailleurs il le reconnaît lui-même les fameux « météores » de Perrey sont bien de simples météorites communes, et non les particulières « électrométéores » des météorologues ; ces derniers dénomment ainsi les aurores boréales. Un des cas emblématiques mérite tout particulièrement l’attention : « le 17 novembre 1831, au milieu d’une tempête, on ressentit en Suède une secousse accompagnée d’une forte détonation ; au même moment, on aperçut une lueur extraordinaire à l’horizon, vers le nord » (Perrey, 1843, p. 622). On ne peut alors s’empêcher de penser au fait que, chaque année, c’est très précisément aux alentours du 17 novembre (toujours entre le 14 et le 22) que la Terre rencontre l’essaim des Léonides, vestige d’une comète disparue, lequel provoque une pluie d’étoiles filantes éclairant fortement un point précis du ciel alors appelé le « radiant ».

La plupart des conclusions de Perrey émises avant le milieu du XIXe siècle sur les séismes demeurent toujours valides, à savoir qu’effectivement « la cause des tremblements de terre, quelle qu’elle soit, gît à de très grandes profondeurs dans l’intérieur du globe ; (…) qu’ils sont quelquefois accompagnés de phénomènes chimiques, électriques ou électrochimiques, lesquels, en général ne peuvent être considérés comme cause des commotions souterraines » (Perrey, 1843, p. 625). Les variations de l’activité du soleil, si elle ont des conséquences sur les humains en perturbant le magnétisme terrestre, et donc les ondes des radios, ne semblent pas pouvoir avoir un quelconque effet sur la forme du globe terrestre et sur le déclenchement des séismes.

Pourtant, il est certain que le magnétisme terrestre (le champ moyen de surface) est très lié à l’électromagnétisme (le champ de variation des hautes altitudes de l’atmosphère) par l’intermédiaire des vents solaires dont l’existence fut émise par Eugène Parker en 1958. En effet, certaines particules électrisées émises par le soleil sont attirées par les pôles magnétiques terrestres et produisent des aurores boréales et australes dans l’ionosphère à haute (entre 400 et 600 km) et basse (entre 100 et 200 km) altitudes. « Ainsi, en levant les yeux vers le ciel, le spectacle des aurores, interaction du vent solaire avec le champ magnétique terrestre, nous renseigne-t-il sur ce qui se passe au centre de la terre » (Delcourt, 1990, p. 2). Ces lumières rappelant les aurores boréales survenant avant ou pendant les tremblements de terre, proviendraient de notre planète et non du soleil et « s’observent rarement, seulement pour quelques très gros séismes – et à condition, bien sûr qu’ils aient lieu de nuit. (…). Des perturbations électromagnétiques au niveau du sol peuvent exciter l’ionosphère. On ne comprend pas encore parfaitement comment les séismes les génèrent » (Souriau & Sylvander, 2004, p. 121 & 123).

Bibiographie:

- DELCOURT Jean-Jacques, 1990, Magnétisme terrestre : introduction, Paris, Masson, 316 p.

- LAMBERT Jérôme, LEVRET-ALBARET Agnès, (dir.), 1996, Mille ans de séismes en France, catalogue d’épicentres, paramètres et références, Nantes, Ouest Éditions, Presses Académiques, 80 p.

- PERREY Alexis, 1843, « Nouvelles recherches sur les tremblements de terre ressentis en Europe et dans les parties adjacentes de l’Afrique et de l’Asie, de 1801 à juin 1843 », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, Institut de France, tome XVII, 608-625.

- SOURIAU Annie, SYLVANDER Matthieu, 2004, Les séismes dans les Pyrénées, Portet-sur-Garonne, Loubatières, 166 p
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