Si le titre est difficile à comprendre, autrement formulée la question revient à se demander si une comparaison de notre planète avec ce que nous savons des autres astres peut nous aider à comprendre le fonctionnement des tremblements de terre ou si, au contraire, cela peut se révéler source d'erreur.
(Je remets ci-dessous en caractère gras ce qui figure déjà dans mon message de présentation du site sur la page d'accueil).
La Terre est une planète (plutôt) solide, plus exactement « viscoélastique », qui sera peut-être mieux connue grâce à un retour à l’ancienne méthode, surtout développée au début du XXe siècle, de la planétologie. De graves erreurs ont néanmoins été commises en planétologie, en particulier par le rejet des thèses « mobilistes », c’est-à-dire des vastes translations (ou plutôt rotations) des reliefs à la surface de la Terre. « Les hypothèses introduites en géologie (réseau pentagonal, tétraèdres, dérive des continents, etc.) imaginées à priori pour expliquer certains faits sont invérifiables : les principes de la Cosmogonie dualiste tout au contraire sont d’abord vérifiés pour toutes les planètes et satellites ; il est donc nécessaire qu’ils s’appliquent à notre planète » (Belot, 1924, p. 188-189). C’est pourquoi certains ne sont pas partisans de promouvoir l’étude des comparaisons entre la terre et d’autres astres, en particulier un certain Jean Boineau, qui, sur son site Internet personnel, affirme que « nous n’avons malheureusement aucun exemple probant comparable à la Terre dans le voisinage solaire et il faut bien se résigner à considérer que la Terre est un astre exceptionnel qui n’a pas d’alter ego dans le proche cosmos et que sa singularité est de nature à préserver longtemps ses mystères ».
En limitant donc les comparaisons pratiquement qu’au seul effet des marées, est-il possible d’affirmer que les forces gravitationnelles extérieures à la Terre pourraient contribuer à causer certains séismes sur notre planète ? Quelle est donc, sur l’astre terrestre, l’action des autres astres qui lui sont soit proche pour l’un, la Lune, soit massif pour l’autre, le soleil ? Voilà des questions fondamentales qui ont fait objet de nombreuses controverses depuis le XIXe siècle.
Et bien, au risque de décevoir, mais conformément à son titre, le sous-forum qui suit n’a pourtant pas pour but de tenter de répondre directement à ces interrogations, puisque sur notre planète les tremblements de terre ne sont censés ne résulter, le plus souvent, que des brusques ruptures des rebonds élastiques des roches de la croûte continentale ou océanique à l’occasion des mouvements épirogéniques en cours (se reporter au site Internet de l’EOST pour plus d’informations).
Bibliographie:
- BELOT Émile, 1924, « Application des principes de la Cosmogonie dualiste et de l’isostasie à l’étude de divers problèmes géologiques », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, Institut de France, tome CLXXIX, 188-191.
- BOINEAU Jean, 2001, « Le moteur de la tectonique des plaques. La gravitation du soleil joue un rôle essentiel dans la tectonique des plaques terrestres », Site Internet personnel, 22/11/2001, (http://membres.multimania.fr/boineau/).
- EOST (École et Observatoire des Sciences de la Terre de Strasbourg), 2001, Documents pédagogiques. (http://eost.u-strasbg.fr/pedago/). Site consulté le 24/02/2005.